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Junk Garage
23 janvier 2010

Aoi Bungaku : concentré de talents

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Après avoir terminé cet anime j'avais, pour diverses raisons, complètement mis de côté l'idée d'en faire une critique. Finalement, le manque global de réactions pour une série de cette qualité m'ayant un peu attristée, j'ai décidé de tenter de corriger le tir. Parce que parler de Aoi Bungaku, c'est franchement épineux, mais la série le vaut bien. Article potentiellement maladroit. "Epineux" je vous ai dit, hein.

 

Aoi Bungaku nait du projet fou de MadHouse d'adapter des classiques de la littérature japonaise moderne en anime. Personnellement j'ai toujours eu un peu de mal avec les romans japonais. C'est souvent compliqué. Très compliqué culturellement parlant, pour les petits occidentaux dans mon genre. Mais l'écriture surtout, est souvent très dense, très complexe, poétique aussi. Ce qui fait que c'est pour moi à la fois prise de tête et enchanteur à lire : l'impression constante de me faire littéralement dévorée par un livre dont la forme m'échappe complètement... Tout ça pour dire qu'adapter de la littérature, et des grands classiques en plus, c'est genre, assez casse-gueule si vous me passez l'expression. Quand on voit comme les studios arrivent à planter des adaptations d'eroges ou de mangas tous moisis, le sentiment de crainte est décuplé.

Ici pas moins de 6 œuvres (romans ou nouvelles) sont adaptées. La spécificité de la démarche, c'est qu'il y a un staff complètement différent sur chaque adaptation, du réalisateur au chara designer, tout change intégralement à chaque fois. Tout ça fait que l'anime jongle constamment entre les styles, à la fois visuellement ou dans l'écriture.
Autre prise de risque pour MadHouse : les différents réalisateurs vont de la « valeur sûre » au « petit nouveau ». Le studio a en effet fait confiance à ses poulains en les lançant dans l'entreprise... Et laissez moi vous dire qu'ils sont dans l'ensemble à surveiller de très, très près tellement le résultat est convainquant.

Un autre choix étrange est à noter enfin : absolument tous les doubleurs qu'on voit défiler dans cette série sont très connus, même sur des rôles vraiment secondaires. La seule exception, ce sont les héros de chaque histoire, auquel un acteur de drama complètement débutant en la matière prête sa voix, pour le meilleur ou pour le pire... (surtout le pire en fait)

Avant d'attaquer la chaire de l'anime, je passe aux aveux : ce qui m'avait initialement stoppée dans l'écriture de ce billet, au-delà du côté « éclaté » de la série, c'est que je n'ai pas lu la moindre des œuvres adaptées (la plupart n'étant de toute façon pas publiées en France) Je serai donc incapable de dire si c'est fidèle ou non et ce que ça vaut en tant qu'adaptation. J'ai quand même, pour la forme, été piocher des informations à droite et à gauche sur les différentes œuvres en question. Ce qui en ressort, c'est que pas mal de libertés ont été prises par rapport aux supports d'origines... Mais je pense personnellement qu'un anime peut être une mauvaise « adaptation » tout en restant très bon en tant que tel.

J'ai fait le choix de parler individuellement de chaque adaptation, dans l'ordre de diffusion. Pas de spoil mais pour ceux que ça intéresse, l'avis global sur la série est tout à la fin :)

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La déchéance d'un homme (Ningen Shikaku) de Osamu Dazai

(épisodes 1 à 4)

 

De tous les auteurs qu'on retrouve au long de la série Osamu Dazai est certainement le plus connu, par ailleurs plusieurs de ses romans -dont La déchéance d'un homme- ont été traduits en Français.

L'histoire raconte la vie d'un jeune homme qui se déteste presque qu'autant qu'il déteste le reste du monde. Il cache son mal-être derrière des sourires hypocrites tout en continuant de haïr ses semblables. Très vite il est partagé entre l'idée de continuer cette vie de façade complètement artificielle et celle de céder à sa nature première et de devenir un "monstre". Il entraine dans cette lutte constante entre la vie et la mort, l'hypocrisie et la monstruosité, les différentes femmes qui croisent son chemin.

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C'est l'adaptation à laquelle est consacrée le plus d'épisodes et c'est surtout la plus sombre, esthétiquement parlant. L'atmosphère est lourde et pesante, on a l'impression d'étouffer en même temps que le personnage principal. Le chara design d'origine est de Takeshi Obata et il est difficile de ne pas penser à Death Note devant les choix graphiques... Ce n'est pas un mal en soit, mais c'est accentué par le fait que le héros ressemble physiquement à Light, ce qui devient rapidement assez perturbant...
Au poste de réalisateur, on trouve un vétéran de MadHouse, Morio Asaka, qui a à son actif des séries célèbres comme Card Captor Sakura, Gunslinger Girls ou plus récemment NANA.

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Le moins qu'on puisse dire, c'est que cette première histoire donne clairement le ton : Aoi Bungaku est un anime au rythme lent qui s'adresse à un public mature. Les thématiques sont nombreuses et souvent noires (le suicide, le rejet de la société, l'hypocrisie...) l'ambiance est déprimante à souhait et le héros tout bonnement détestable. On en vient assez rapidement à vouloir le voir crever dans un fossé tant son comportement est atroce et insupportable... J'ai pourtant personnellement été très partagée entre le simple mépris et la pitié envers ce personnage car malgré tout, ses propos sont parfois terriblement lucides et on comprend assez rapidement qu'il n'est pas très clair dans sa tête non plus... Plus que le "monstre" qu'incarne le personnage, on a envie d'accuser avant tout la société dans laquelle il a grandi et qui l'a rendu ainsi. Ça semble d'ailleurs être le message principal de l'œuvre.
Résultat, on ressort de cette histoire avec une nette impression de dégoût et l'esprit peu clair. Chez moi c'est plutôt un compliment.

 

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Sous les fleurs de la forêt de cerisiers (Sakura no Mori no Mankai no Shita) de Ango Sakaguchi 

(épisodes 5 et 6)

 

Je ne vous cacherai pas qu'il a été compliqué de trouver des informations sur le roman à l'origine de cette adaptation... L'auteur comme l'œuvre semblent être inconnus du public non-japonais, ce qui n'a pas arrangé mon affaire. Le problème c'est que l'histoire est confuse en elle-même, alors quand on manque en plus d'informations sur le support de base, ça n'aide pas...

On suit cette fois un bandit vivant dans la montagne avec des femmes qu'il a kidnappées. Sa route croise un jour celle d'une citadine à la beauté envoutante. Fou d'amour pour elle dès le premier regard, il tue les gardes qui l'escortaient et la ramène à sa cabane. Malheureusement pour lui, la femme est aussi belle que folle : par amour pour elle, le héros va être contraint à commettre des crimes, encore et encore.

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Visuellement, le choc est immédiat : on est à des lieues de La déchéance d'un homme. Pas au niveau de la qualité de l'animation, qui est très bonne, mais par rapport à l'identité graphique qui est complètement différente. Sous les fleurs... propose un univers coloré et des décors naturels magnifiques. Le chara design d'origine est cette fois signé Tite Kubo (Bleach) et volontairement orienté "comique". Si notre barbare de héros fait peur, ses différentes femmes sont quant à elles plutôt stéréotypées et le SD est très souvent utilisé. Tetsuro Araki, connu pour son travail sur l'adaptation de Death Note, occupe le poste de réalisateur. Le constat est en demi-teinte...

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Pour le meilleur ou pour le pire, l'identité graphique de Sous la forêt... contraste grandement avec son contenu. Il y a un choix volontaire d'opposition entre un côté très coloré et enfantin et un autre finalement bien glauque et dérangeant, façon blague burlesque. Malheureusement la sauce prend assez mal : les scènes supposées humoristiques ne le sont pas, les anachronismes font définitivement trop tâche dans le décor et l'impression finale reste qu'à trop vouloir en faire, on a perdu l'essentiel à savoir la clarté du récit. Les personnages sont trop confus pour qu'on puisse s'y attacher vraiment, leur comportement est aussi étrange que peu justifié, ce qui fait qu'il est difficile de prendre tout ça très au sérieux. On rajoutera une fin assez incompréhensible et finalement, Sous la forêt... est une belle déception.

 

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Le pauvre coeur des Hommes (Kokoro) de Natsume Sôseki

(épisodes 7 et 8)

 

Retour de Takeshi Obata au design pour cette histoire qui adapte partiellement un roman célèbre de Sôseki.
En réalité, seul le dernier chapitre du roman est animé. Le contenu de l'épisode 8 est quant à lui complètement inédit.

Un homme lettré -appelé simplement Sensei- qui vit chez une jeune femme et sa mère. Il décide de laisser entrer dans leur petit train-train quotidien un de ses amis, K, en lui proposant de venir emménager avec eux. K est un homme pauvre, étrange, imposant et un peu effrayant Très rapidement, il tombe profondément amoureux de la fille de la logeuse. Le problème, c'est que Sensei en pince aussi pour elle.

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Le pauvre coeur des Hommes joue constamment sur une notion de dualité. Dualité entre les deux hommes (personnalités/physique/rivaux) mais aussi entre les deux épisodes, tant dans leur construction que dans leur visuel.

 

L'épisode 7 nous présente l'histoire sous le point de vue de l'homme -Sensei- et se déroule en été.
L'épisode 8 reprend la même trame mais en prenant cette fois le point de vu de K et se déroule en hiver.
De la même manière, on trouve un code couleur assez net : l'épisode 7 est chatoyant, presque éblouissant, tandis que le 8 est plus morne et terne, simplement éclairé par le rouge de la passion que dégage la fille de la logeuse.
Le design de Obata est cette fois plus proche de ce qu'il fait actuellement sur Bakuman, ce qui permet de couper tous les ponts avec La déchéance d'un homme. Je ne suis pas spécialement fan, mais le côté un peu crayonné est sympathique.
Le réalisateur est un dénommé Shigeyuki Miya, qui n'avait jusque là à son actif qu'une série assez inconnue de Takehito Inoue, Buzzer Beater.

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Le plus intéressant est certainement de voir comment les deux personnages perçoivent l'autre chacun de leur côté. Comment celui qui parait menaçant ne l'est en fait pas forcément et comment l'imagination et la paranoïa peuvent créer des quiproquos lourds de conséquences. Le scénario est en soit assez simple -comme toujours dans cette série, mais pas moins fort. En fait les deux épisodes sont complètement indissociables. Seuls, ils sont manichéens et sans grand intérêt. Liés ils offrent une dimension nouvelle à l'histoire : le procédé est simple mais pas moins efficace. J'ai pourtant été moyennement convaincue, pour des raisons qui m'échappent un peu... Je me suis sentie assez peu impliquée dedans ce qui fait que j'en suis ressortie déçue. Mais le meilleur reste à venir !

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Cours, Melos (Hashire, Melos) de Osamu Dazai

(épisodes 9 et 10)

La seconde oeuvre de Osamu Dazai à être adaptée, Cours, Melos est à l'origine une pièce de théâtre. Et c'est très certainement l'adaptation que j'ai trouvé la plus impressionnante sur cet anime.

Un dramaturge est chargé de coucher sur papier une légende grecque. Pour s'être opposé au roi, Melos est condamné à mort. Il accepte son destin mais demande néanmoins une faveur : trois jours de répit, le temps de retourner à son village natal pour assister au mariage de sa sœur. Preuve de sa bonne foi, son meilleur ami sera retenu en otage durant son absence. S'il ne revient pas à temps, il sera exécuté à sa place.
Au fur et à mesure que le dramaturge écrit, des souvenirs de sa propre existence lui reviennent en mémoire.

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Aussi incroyable que cela puisse paraitre, l'animation fait encore un bond avec cette adaptation. Elle était déjà au top niveau sur les précédentes, mais là on frôle nettement le décollage de rétine ! La mise en scène joue cette fois sur la mise en abîme. On a d'une part la réalité et l'histoire de l'écrivain et d'autre part la pièce de théâtre. Son originalité est qu'elle n'est pas présentée comme si elle était une histoire vraie, mais qu'on voit les acteurs sur scène en train de réciter leurs textes. A noter que la partie sur l'écrivain est un ajout, l'ouvrage de base étant une simple pièce de théâtre.

Au poste de réalisateur, Ryosuke Nakamura. Il a travaillé sur quelques séries comme Mirage of Blaze ou Death Note, mais devant cette histoire les connaisseurs l'assimileront instantanément à Mouryou no Hako, première série qu'il a réalisée en 2008. Cours, Melos, ressemble monstrueusement à Mouryou no Hako. Même le design de Takeshi Konomi (Le prince du tennis) ne peut que rappeler le boulot de Clamp sur cette dernière. L'effet semble voulu et assumé : graphiquement, les séries sont quasiment identiques et il en est de même pour les musiques.

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Ces similitudes n'empêchent pas Cours, Melos d'être une réussite totale. J'ai été subjuguée par cette histoire, terriblement belle tant sur le fond que sur la forme. La réflexion est ici axée autour de l'amitié et de la confiance. Qui souffre le plus, entre l'ami resté sur place, qui ne peut qu'avoir confiance et Melos, obligé de sacrifier son frère de cœur sans savoir s'il sera capable de revenir à temps pour tenir sa promesse ? La puissance émotionnelle est hallucinante. On retrouve cette capacité du réalisateur à faire passer énormément de choses à travers ses dialogues et à les transformer en véritable lutte :i ls sont extrêmement dynamiques et poignants. Servi par une animation exceptionnelle, une mise en scène terrible et par des doubleurs en grande forme, Cours, Melos s'impose à moi comme la meilleure histoire de Aoi Bungaku.

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Le fil de l'araignée (Kumo no Ito) de Ryunosuke Akutagawa

(épisode 11)

L'auteur est connu pour ses histoires courtes qui adaptent des légendes et des mythes japonais, le tout écrit dans un style ancien. Le fil de l'araignée est un conte pour enfant qui ne fait à la base que quelques pages.

On assiste aux péripéties d'un brigand nommé Kandata.
Sans foi ni loi, ils n'hésite pas à tuer des civils innocents pour se divertir ou pour voler à manger, mais il refuse de tuer une simple araignée.

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Je dois dire qu'il est difficile d'en dire tellement plus sans tout gâcher, l'histoire est courte et très simple... Peut être trop en comparaison avec le reste, mais bon, on ne va pas bouder son plaisir non plus. A noter que c'est le retour de Tite Kubo au design et que ça déchire environ deux fois plus que sur Sous les fleurs de la forêt de cerisiers.

Vous m'excuserez mais je ne m'étendrai pas tellement plus... Toute l'équipe derrière Le fil de l'araignée est identique à celle qui a travaillé sur Portrait de l'Enfer, l'histoire suivante. Donc dans un soucis de cohérence, j'enchaine directement :)

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Portrait de l'Enfer (Jigoku Hen) de Ryunosuke Akutagawa

(épisode 12)

Voilà donc le dernier épisode de la série. L'auteur est le même que sur l'histoire précédente. Bien que les deux ne soient à la base pas liées, le réalisateur a fait le choix de les mettre à la suite l'une de l'autre et de les situer donc dans le même univers.

Un roi despotique demande au meilleur artiste du pays de peindre sur les murs de son futur mausolée toute la beauté de son royaume. Le peintre accepte mais il réalise vite que cette tâche lui est impossible : à ses yeux, ce pays dans lequel les gens sont opprimés et sévèrement réprimandés n'est pas beau. Suite à une expédition dans les quartiers pauvres de la capitale, il décide de peindre les choses telles qu'il les voit, dans toute leur horreur, quitte à devoir en assumer les conséquences.

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Visuellement c'est une débauche de couleurs vives, presque cartoonesques, qui offrent un univers qui semble plongé dans une fête permanente. En apparence du moins, car le rouge est aussi celui des flammes et du sang, deux éléments centraux de cette histoire. Il y a donc un peu ce côté burlesque qu'on retrouvait dans Sous les fleurs... sauf que j'ai trouvé ça bien meilleur dans la mesure où il n'y a pas de tentative de faire de l'humour.

A la réalisation on trouve une étoile montante du studio, Atsuko Ishizuka, une jeune femme qui avant de se lancer dans l'animation faisait des court-métrages. Retenez bien ce nom, à mon avis on risque de la revoir souvent dans un avenir proche...

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Portrait de l'Enfer a aussi été beaucoup modifié pour son passage à l'écran. Le personnage principal, qui est à l'origine peu recommandable, incarne ici l'artiste dans toute sa splendeur, qui s'oppose au tyran et laisse passer sa liberté d'expression et son art avant sa vie. Le roi est un personnage qu'on retrouvait aussi dans Le fil de l'araignée. Si dans ce dernier il apparaissait comme "bon" en opposition avec Kandata, ici c'est bien l'inverse. C'est le personnage le plus manichéen de toute les histoires, il ressemble à un bouffon narcissique... Ce n'est pas une mauvaise chose cependant, car ça renforce le côté "conte" du récit. effet soutenu par un univers qui semble imaginaire. Malgré l'extrême violence, on notera que rien n'est jamais montré tel quel, tout apparait à travers les dessins du peintre ou bien par ses yeux et tout se transforme alors en cortège de couleurs chatoyantes et envoûtantes. Une bien belle manière de quitter cette série.

 

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Le bilan est donc en somme assez contrasté...

Le problème c'est que la structure de cet anime constitue clairement à la fois sa force et sa faiblesse : la démarche est excellente et osée, mais toutes les histoires ne sont pas bonnes ce qui laisse un mauvais goût dans la bouche, celui de la déception. J'ai constaté que la plupart des personnes qui ont vu la série et que j'ai pu croiser sur des forums ou autres lieux de discutions ont fait leur classement des histoires présentées. Ce qui est amusant c'est que généralement, ce classement varie énormément d'une personne à l'autre. Je ne pense pas qu'objectivement, une seule d'entre elle souffre de lourds défauts, mais le ressenti joue plus que jamais un rôle fondamental dans l'appréciation. J'ai adoré des histoires que d'autres ont détestées et inversement...

Je pourrais presque vous conseiller de ne regarder que les passages qui sont susceptibles de vous plaire, car tout est vraiment indépendant, mais d'un autre côté je pense que vous perdriez l'essentiel de qu'à voulu faire MadHouse. Il y a vraiment une volonté à la fois d'harmonie dans les thèmes de la série et de rupture à travers les différentes formes que prennent les histoires. A chaque changement d'arc, on se demande ce qui nous attend et c'est vraiment agréable et déstabilisant. Dans des conditions pareilles, il semble logique qu'on ne puisse pas TOUT aimer et ça a été le cas pour la plupart des gens, sauf cas à part. Et puis je pense qu'il faut aussi soutenir la démarche jusqu'au bout et voir de quoi sont capables certains de ces réalisateurs, surtout les "débutants", qui en ont vraiment dans les tripes.

Le gros reproche que je pourrais faire serait certainement d'avoir choisi des œuvres toutes dans le même ton. Tant qu'à créer de telles fossés graphiques, ils auraient carrément pu pousser l'idée jusqu'au bout et choisir des romans aux thématiques complètement différentes... Mais bon, on ne peut en tout cas que saluer l'initiative qui permet de (re)découvrir à la fois des œuvres littéraires et des réalisateurs que j'espère revoir souvent à l'avenir.

 

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Commentaires
R
Personnellement, j'ai A.D.O.R.É la première histoire. Je pense que je suis faite pour les romans japonais car j'ai toujours aimé leur côté décalé. Enfin je n'ai pas lu ceux de la série mais je suppose qu'ils sont dans la même veine. L'atmosphère de "La déchéance d'un homme" était sombre, malsaine, lourde et pesante. Le tout était très bien rendu et au dénouement de l'histoire, je me suis questionné sur la nature de l'homme.<br /> Pour "Sous les fleurs de la forêt de cerisiers", j'ai eu beaucoup de mal... Je pense que c'est le fait d'avoir lu "Tite Kubo" dans le staff qui m'a... un peu rebutée. J'ai rien contre lui (j'adore Bleach ! xD) mais le fait de passer du super sombre qui m'avait (super) plu au super comique... très peu pour moi. "Le pauvre coeur des hommes" reste une histoire sympathique en soit. Je n'ai jamais été très fan des histoires vues par les deux camps mais celle-ci m'a étonnement surprise.<br /> <br /> Bon là je suis en train de boucler l'anime donc je reviendrais pour parler des autres histoires asap
A
Le défaut (qui aurait pu être sa force) de cette série est effectivement son éclectisme et à titre personnel, je dirais surtout son incipit. La première histoire est ennuyeuse, seul son contexte la sauve. Je pense qu'elle aurait gagné à être plus courte.<br /> <br /> La deuxième histoire est bizarre mais elle est au moins drôle. La rivalité dans la troisième histoire manque de poigne dans la narration mais le travail sur les couleurs sauve le tout.<br /> <br /> Ce sont bien les deux dernières histoires qui m'ont embarquées, notamment la pièce de théâtre et celle du peintre, pour la qualité de la réalisation technique et l'ambition visuelle, outre la qualité de la narration pour le "Cours, Mélos !"<br /> <br /> Une série qui gagne à être connue et confirme le statut entreprenant du studio Madhouse.
R
les mangaka n'ont fait que le design, c'est pas comme s'ils avaient le temps de faire autre chose, déjà qu'ils passent 4 nuits blanches chaque semaine ...
K
Excellente question... Ca bug j'imagine. Je supprimerai le double.<br /> Sinon, j'ai pas aimé cet arc, mais peut être que tu l'appréciera :) Et puis il a aussi fait le design sur les deux derniers et ils sont très bons !
H
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